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Crédit photo : Alexandra Coste |
passionnante !
Bonjour Alexandra, pourriez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis Alexandra Coste, responsable de
l’Unité Action Culturelle au Lugdunum Musée & Théâtre romain, musée dans
lequel je travaille avec bonheur depuis 1998.
Vous êtes chef d’équipe des médiateurs autant que responsable de l’unité
d’action culturelle au sein du musée Lugdunum
(Anciennement nommé Musée gallo-romain de Fourvières), en quoi consiste votre
métier ?
J’ai double casquette, car
j’encadre l’équipe des médiateurs et je suis responsable de l’évènementiel et de la programmation. Je coordonne les
projets culturels de l’équipe, dont chacun est référent d’un public :
scolaire, empêché, du champ social et
donne la ligne directrice de la programmation. C’est un poste qui demande de la
rigueur, beaucoup de créativité et d’énergie.
Pourriez-vous détaillez votre parcours « scolaire » et
« professionnel » pour arriver à ce que vous faites
aujourd’hui ?
Je voulais être vétérinaire pour
soigner les animaux en Australie puis je voulais devenir illustrateur pour la
jeunesse ou créer des films d’animations. Ainsi après la pratique de l’art à
l’Ecole Emile Cohl après le Bac, juste une année, je suis passée par la théorie
de l’Art sur les bancs de la Fac. J’ai toujours aimé l’art, les musées. Première
année de fac , on vous annonce que si 5 personnes ou 10 personnes sur toute la
promo arrivent à travailler dans un musée ce sera le bout de monde. Je me suis
dit ce jour-là « ça sera moi ! ». Puis après une maîtrise d’histoire
de l’Art, durant laquelle, j’ai soutenu mon mémoire sur « le portrait de
chien dans la peinture du milieu du XVIIIème siècle jusqu’à la fin du XIXème
siècle », j’ai toqué à la porte du musée gallo-romain pour un stage ou
pour faire hôtesse d’accueil aux Nuits
de Fourvière pendant le Festival. C’est
Jacques Lasfargues, ancien conservateur du musée qui m’a accueillie. Il
me répond qu’il n’avait rien à m’offrir comme stage ou emploi mais qu’il me
rappellerait. Je sors de son bureau et là, arrivée vers la porte de sortie, une
femme me hèle. C’était Annie Roussel, la
secrétaire générale qui me fait comprendre qu’elle était intéressée pour un
travail de médiation pour l’été. Hasard,
coïncidence, destin en tout cas une belle rencontre qui aura une importante répercussion
dans ma carrière. J’ai tout de suite accepté. A peine les pieds dans le
musée, j’ai très vite demandé
« comment fais-t-on pour rester au musée ». Elle m’a proposée un
emploi jeune, j’ai enchainé avec un CDD puis j’ai obtenu le concours cadre B
d’assistant principal de conservation du patrimoine. J’ai exercé le métier de
médiateur depuis plus de 18 ans donc je connais bien le métier. Les gens sont
plus interloqués que moi quand j’annonce que ça fait 20 ans que je suis au
musée. Moi c’est plutôt, « ah oui
déjà, le temps passe vite ».
Par ailleurs, pourquoi choisir le musée Lugdunum plutôt qu’un autre ?
Je n’ai pas choisi le musée,
c’est le musée qui m’a choisi comme vous avez pu le constater et il a su me
garder. Plus tard je reviendrai vers mon premier amour : la
peinture.
Comment arrive-t-on à mettre un projet muséal sur pied alors que le
public est large et différent ? (entre les enfants et les adultes, les curieux et
les addicts du milieu culturel etc…)
Pour réaliser des évènements ou animations je pense qu’il faut
le faire avec passion, générosité et se mettre à la place des gens. Chaque fois
je me suis dit bon alors qu’est-ce que j’aimerais faire au musée si j’avais des
enfants de tel ou tel âge, si je venais en famille si j’étais touriste. Je
pense que c’est la clé. Souvent ma famille et mes enfants ont été des testeurs.
Parmi les projets que vous avez menés, lequel est votre préféré ?
Difficile à dire…. il y a en tellement
eu. J’ai un très bon et beau souvenir de ma première action culturelle au musée
en 2000, mon côté nostalgique ; « Ce n’est pas Halloween » où
j’avais expliqué la samain des gaulois jusqu’à la légende irlandaise de Jack
dans un parcours théâtralisé avec des
comédiens et moi-même en sorcière. Le musée était plongé dans le noir et éclairé
par des photophores, et j’avais recrée un bois sacré. Ce qui serait impossible
à refaire aujourd’hui à cause des normes de sécurité. J’ai aimé tout le cycle de contes et de danses
du monde (méditerranéenne, orientale, indienne) pour l’exposition sur le vin : « les
routes de Bacchus dansées ». Et bien sur le projet avec le Lyon B.D
Festival avec qui j’ai lancé une collection d’album de B.D en vivant une aventure différente à chaque fois suivant
l’auteur invité.
Quels sont vos projets actuels et futurs (si ce n’est pas secret
défense !) ?
Un projet ambitieux de
transformer le musée en Nautilus, un sous-marin, le temps de la Nuit des musées pour explorer les espèces marines, en tenant
compte du livre IX de Pline l’Ancien. Ambiance marine, éclairage bleu, objets
sortis exceptionnellement des réserves et pleins de surprises au
programme ! Un autre projet en cours prévu au mois d’octobre 2018,
une exposition de photographies autour du Street art, pour découvrir cette forme d’art
qui a toujours existé de l’antiquité à nos jours en partant des graffiti de
gladiateurs et des œuvres d’artistes lyonnais qui s’expriment sur les murs ou
la voie publique.
Voilà de bien beaux projets avenir, si vous souhaitez aborder d’autres points avec le
lecteur, n’hésitez surtout pas !
Et bien je dirais qu'il ne faut jamais renoncer à ses rêves et à ses passions !
Salve !
Salve !
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